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Comme tout le monde, je rêve et quelquefois je me souviens de mon rêve en me réveillant, je pourrais même le raconter tellement ça a l'air réel....mais quand on veut chercher une signification éventuelle de ce rêve, on ne trouve jamais le bouquin, ou la revue ou alors on trouve un article, et sur le net, souvent c'est payant ou pas assez complet. Je vais essayer ici au fil de mes lectures de "retaper" ce que je trouverais et de tout centraliser, pour moi, pour vous, pour nous.

Certains sujets ont plusieurs articles pas toujours disant la même chose mais les rêves ne sont que des interprétations et propres à chacun de nous, alors je note tout ce que je trouve sans analyser car je ne suis pas "qualifiée"...

lundi 30 novembre 2009

Rêves de personnages, de personnes

(Parent, père, mère, frère, soeur, enfant, fils, fille, femme, mari, ex, homme, quelqu’un, patron, chef, juge, agresseur, policier, poursuivant, bandit, voyou, voleur, inconnu et autres mots se rapportant à une personne).

S’il n’y avait qu’un seul point à retenir, ce serait celui-ci : le personnage rêvé n’est pas le personnage réel.

Il n’y a donc pas à s’inquiéter si l’on trompe son conjoint avec un ex, un inconnu ou avec une star, si son parent, indigne dans la réalité, a le beau rôle dans les rêves, ou, à l’inverse, si son parent, réellement chaleureux et de bon conseil, a en rêve les verrues d’une méchante sorcière. De même n’y a-t-il pas à s’inquiéter si, en rêve, la santé d’un proche se dégrade.

La règle générale, qui souffre quelques exceptions dans certains rêves se déroulant en extérieur, est que l’être humain rêvé est un alter ego, une tendance du rêveur ayant son propre pouvoir énergétique et qui lui fait vouloir ceci ou cela tel qu’un désir, une attente, un besoin.

Le rêve, si l’on peut s’exprimer ainsi, voit le rêveur animé par plusieurs centres psychiques et personnifie chacun d’entre eux. Ainsi, par exemple, le rêve choisira un personnage pour l’alter ego (pour la cellule psychique pourrions-nous dire pour imager les choses) qui fait souhaiter une rotation dans les partenaires sexuels, choisira un autre personnage pour l’alter ego social qui pourrait s’opposer à cette politique du « je prends puis je jette » tant il appréhende les moments de la séparation, il pourrait choisir un troisième personnage pour personnifier l’alter ego qui dirait « fais-le, multiplie tes conquêtes, ce sont des trophées à montrer », puis mettra en scène, pourquoi pas, une personne représentant l’alter ego romantique qui désire une relation durable et chaleureuse, enfin, le rêve pourrait faire apparaître un personnage pour l’alter ego moral qui rappellera « que ce n’est pas bien » etc. (Et le pauvre Moi, tiraillé entre ces inclinations contraires devra gérer les choses !)

Les personnages choisis par le rêve pour représenter les alter ego auront un statut à la mesure du rapport que le Moi met entre lui et les alter ego en question.

Ainsi, par exemple, si le Moi sent quelque autorité dans tel alter ego, ce dernier apparaîtra sous la forme d’un parent, d’un juge, d’un professeur, d’un chef, d’un policier... selon le champ concerné (typiquement moralité pour les parents, connaissance théorique pour le professeur...) et selon le style d’autorité ressenti (ainsi par exemple, pour symboliser l’alter ego qui pourrait s’exprimer par « conduis-toi bien dans la vie », le rêve choisira entre le père et la mère selon que l’autorité est sentie de façon plus directive ou de façon plus compréhensive).

Si le Moi se sent sous la menace de tel ou tel alter ego, le rêve le transformera en poursuivant, agresseur, bandit, voyou, voleur... (Les instants de la veille repris par le rêve, rappelons-le, peuvent n’être qu’exceptionnels et absolument pas représentatifs de la personnalité du rêveur).

Les personnages, représentant les alter ego, sont aussi affublés d’attributs correspondant au regard momentanément porté la veille par le Moi sur ces alter ego. Le Moi est-il séduit par tel alter ego ? Le rêve mettra en scène une personne séduisante de l’autre sexe. Le Moi voit-il un alter ego en pleine activité ou en perte de vitesse ? Le rêve mettra en scène un personnage en pleine santé ou en phase de dépérissement. Le moi attribue-t-il, à tort ou à raison, une valeur désuète ou d’exemplarité morale à tel ou tel alter ego ? Le rêve habillera le personnage d’accessoires ringards ou lui donnera quelque apparence de dévot. Si l’alter ego est admiré avec des nuances de mépris, alors le personnage rêvé apparaîtra avec des attributs créant un sentiment de mépris. Etc.

Il arrive que le personnage rêvé ne soit qu’une présence sentie ou bien ne soit pas descriptible parce que son visage est flou. Cela vient de ce que, la veille, l’alter ego n’avait été senti que de manière très diffuse.

Ainsi, les personnages du rêve sont des alter ego du rêveur et les histoires qui arrivent à ces alter ego n’ont rien à voir avec les histoires des personnages réels. (Il n’y a donc aucune inquiétude à avoir à l’égard de ses proches, quelque émotionnant que soit un rêve qui met en scène un malheur leur survenant).

Un personnage réel ou, plus exactement ses effets sur la vie du rêveur, peut être transposé dans les rêves. Mais alors cette situation ne sera pas imagée par un personnage mais, par exemple, le rêve transformerait les bons moments passés avec une personne en une friandise.

Il arrive, dans les rêves qui se déroulent à l’extérieur, que les personnages rêvés soient liés à des personnages réels. Mais alors le personnage rêvé n’aura pas la présentation physique du personnage réel ; il y aura une transposition conforme au regard porté par le Moi sur le personnage réel. Ainsi, par exemple, si le Moi voit, à tort ou à raison, de la platitude chez un interlocuteur, celui-ci, s’il réapparaissait en rêve, pourrait être transformé en un personnage inconnu à la mine et aux attitudes fades et banales.

Notons que personne ne doute que le personnage central du rêve, pourtant généralement invisible, est lui-même. Cette conviction vient de ce que « l’impression d’être » éprouvée dans les rêves par l’entremise du personnage central et « l’impression d’être » vécue dans la réalité sont ressenties comme identiques. N’est-ce pas là un argument de poids pour s’attacher à la composante « impression vécue » dans les traductions de rêves ?

Mais à quel Moi correspond le Moi qui devient le personnage central du rêve ? Il correspond au Moi qui est sensible à la vie des désirs. C’est la partie de soi qui est plein d’enthousiasme, de frustration, de satisfaction, de déception etc selon qu’un désir, plus ou moins séduisant, est proche de sa réalisation ou en est éloigné, selon que le plaisir obtenu par la réalisation du désir est à la hauteur ou en dessous du plaisir escompté etc.

Généralement, le personnage central n’est pas observable. Le rêveur se sait dans le rêve parce qu’il se sent agir, il se sent être. S’il est capable de décrire ce qu’il y a autour de lui, il est en revanche incapable de voir un bouton sur le bout de son propre nez.

Il y a des cas où le rêveur, dans son rêve, se voit. Il voit son corps, ses vêtements, ses mouvements... Il y a alors une espèce d’extraction corporelle (phénomène du quelque chose d’aérien qui se dissocie du corps, impression d’être sorti de son corps et de se voir de l’extérieur). Ce vécu onirique ne fait que rediffuser un vécu identique de la veille, vécu généralement de très courte durée et consécutif à un choc psychologique (qui est ensuite amorti).

Dans d’autres cas, le rêveur se voit comme précédemment mais il n’y a pas d’impression d’extraction corporelle ; tout se passe comme s’il était suivi par une caméra qui le filme.

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