(endroit, lieu, ville, mer, montagne, extérieur, plage, forêt, maison, chambre...)
Le rêve distingue 2 modes de réactions mentales :
Le mode extraverti, mode qui consiste à agir sur les excitants pour produire et disposer des excitants bénéfiques ou pour détruire, chasser ou fuire les excitants négatifs. Ce mode de fonctionnement se retranscrit en rêve par des scènes se déroulant en extérieur (dans la nature, en ville, sur la mer...).
Le mode introverti, mode qui consiste à accepter les excitants tels qu’ils sont et à intervenir sur leurs échos affectifs en agissant sur la sensibilité (sur les désirs, attentes, besoins. L’idée est qu’une déception, par exemple, vient autant de la non-survenance d’un excitant convoité que de l’inclination qui le fait convoiter. En diminuant l’inclination en question, on fait aussi diminuer la déception). Ce mode introverti se concrétise dans les rêves par des scènes se déroulant dans un intérieur (dans une pièce, une grotte...).
Notons que, pour le rêve, le monde des pensées fait partie du monde extérieur et, par exemple, les réactions face à un souvenir tourmentant (remords, regret...) ou à une vision défaitiste de l’avenir (angoisses...) peuvent suivre une tournure extravertie (le rêveur va faire valoir des idées positives pour contrebattre les pensées négatives ; il se dira, par exemple, « ce n’est pas si grave que cela pour telle et telle raison », « je ne pouvais pas faire autrement » etc) ou une tournure introvertie (typiquement : acceptation d’une vie plus modeste, acceptation de l’imperfection de son humanitude, bref, diminution des composantes demandeuses des ambitions ; celles-ci se font moins exigeantes).
Le choix du terrain, dans les rêves rediffusant des phases extraverties, prendra la coloration de l’état d’esprit qu’avait alors le rêveur.
Se sentait-il de bonne humeur ? Il fait beau.
Se sentait-il en léger état d’élévation, de supériorité ? Il est à la montagne.
Se sentait-il tranquille, profitant des bons moments dans un esprit un peu « touriste » ? Il est à la plage.
Le choix du terrain peut aussi évoquer le champ de vie impliqué (vie socio-professionnelle, sentimentale, artistique, morale etc). Mais sans doute faut-il là prendre en compte une certaine originalité personnelle.
La mer, par exemple, semble représenter un champ de vie que le rêveur voit comme non négligeable et où il ne se sent pas complètement à l’aise. Il peut s’agir du champ socio-professionnel pour certains, sentimental pour d’autres etc.
La ville semble représenter le champ de la vie en société (exigences et plaisirs de la vie en société).
La maison du rêveur (celle qui, dans un rêve, lui paraît être la sienne), lorsqu’elle est vue de l’extérieur, rediffuse le regard que le rêveur s’est porté la veille, à un moment donné, sur son propre ego. La bâtisse, par exemple, sera délabrée ou solide selon que le rêveur s’est senti fragile ou solide.
Les rêves qui se déroulent dans un intérieur (une pièce, une grotte…) reproduisent des phases introverties ; des phases dans lesquelles le rêveur s’est trouvé face à ses attentes et a médité sur leur sujet, a cherché à agir sur elles pour les modifier ou les transformer.
Le choix de la pièce dans laquelle se déroule la scène (chambre, salon, cuisine, salon, bureau...) dépend de l’état d’esprit au moment de cette phase introvertie.
Ainsi, par exemple, quand une prise de conscience fait sortir d’une espèce de léthargie, il y a toutes les chances que cette phase de rêve se déroule dans la chambre (et démarre même au lit) ; si, à tort ou à raison, il y a impression d’approfondissement rigoureux on pourra se retrouver dans un bureau ; si, au contraire, la réflexion se conduit sur un mode un peu plus « touristique », on pourra alors se trouver au salon.
La visite d’une maison semble correspondre à une phase d’introspection (d’auto-inspection) et, si la constatation de ses faiblesses et défauts fait déprimer, on se retrouve alors à la cave (ou dans un souterrain)
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