(voyage, déplacement, marche, traversée, nage, avancée, arriver, partir, faire le tour...).
L’inconfort, qui oblige à se dépatouiller, comme l’ambition, qui nourrit une quête, poussent à chercher à changer d’état, de situation. De là vient une impression de se bouger, d’avancer, et cette progression sera plus ou moins facile selon les obstacles, réels ou imaginés, et les moyens (aptitudes, compétences, force, santé, fortune, savoirs... ce qui prend, en rêve, la forme de véhicule) que la personne se sent, à tort ou à raison, avoir.
Le type de voyage (qui peut être vu comme dangereux, difficile, agréable, sans but, avec un but déterminé, tranquille...) évoque le regard porté sur le but projeté (ce qui fait courir est senti comme plus ou moins défini et connu, est senti comme plus ou moins valable, médiocre, réalisable...) et sur l'état d'esprit (optimisme, angoisse, stimulation, morosité, désinvolture...).
Ainsi, par exemple, celui qui se sent, momentanément, impuissant à faire son chemin faute d’avoir l’impression de bien analyser le problème ou de s’être décidé pour une conduite à tenir, pourra se voir, dans son rêve, avoir du mal à marcher, voire rester sur place, malgré sa volonté de se mouvoir...
A l’inverse, s’il a l’impression, à tort ou à raison, que « ça marche bien », il pour se voir voler en rêve. Mais, souvent, l’impression de supériorité qui accompagne le vol (ou le fait d’être en haut de quelque chose) est teintée d'angoisse de chute.
Si le projet concerne un champ d’activité qui lui paraît grave et sur lequel il peut être difficile de manœuvrer, le rêve pourra mettre en scène un voyage marin.
Il semble que les déplacements en ville fassent allusion aux heurs et malheurs de la vie en société, aux questions relatives à la place sociale.
Le déplacement dans une forêt pourrait être lié à une vision synthétique du rêveur faisant allusion à tous ses projets, y compris les petits.
Le déplacement en montagne est imprégné d’une légère sensation d’élévation, signe que le rêveur a l’impression, à tort ou à raison, d’avoir affaire à un projet qui mérite des honneurs (ou que sa façon de s’y prendre mérite quelques louanges).
La visite d’une maison, les déplacements dans un souterrain sont liés au désir d’avancer dans la connaissance de soi. C’est l’introspection (plus ou moins diabolisante).
Les rêves à déplacements – parfois véritables odyssées – posent 2 grandes questions :
1 – La question concernant la composante de vie abordée.
Les ambitions, ou les difficultés à surmonter – c’est à dire les sujets à l’origine du désir d’avancer, de se bouger – peuvent concerner la vie sentimentale, socio-professionnelle, artistique, scientifique, religieuse, morale etc etc etc. Le rêve présente parfois des indices qui permettent d’avancer une première hypothèse quant au champ d’activité en question.
2 - La question concernant la nature des considérations.
Les impressions de progrès, de reculs, de changements... peuvent se rattacher à 3 types de considérations (qui peuvent se cumuler).
D’abord, un voyage, un déplacement, peut se référer à un bilan. Alors le rêveur jette un oeil sur son passé et s’épanche sur le chemin parcouru.
Ensuite, il peut se référer à une projection dans l’avenir. A l’inverse du cas précédent, le rêveur s’inquiète, ou se réjouit, de l’avenir concernant telle ou telle composante de vie. C’est l’idée du chemin à parcourir.
Enfin, un voyage, un déplacement, peut se référer à une simple réaction face à un évènement. On est alors dans le « faire son chemin » entre les obstacles et les opportunités et une Odyssée extraordinaire peut ne concerner que l’histoire d’une simple affaire à régler
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