Les rêves érotiques, s’ils sont mal compris, peuvent perturber en raison de scènes plus ou moins ressenties comme immondes ou immorales ; c’est le traumatisme de Socrate
Il faut bien comprendre que le rêve, tel un romancier, peut fabriquer de toute pièce une scène érotique plus ou moins accompagnée de honte pour recréer des vécus de la veille, vécus réels a priori liés à une jouissance dont le rêveur n’est pas complètement fier et vécus réels pouvant ne pas avoir affaire avec la composante sexuelle .
Plutôt que de produire un orgasme en rêve, un succès – ou ce qui est vu, à juste ou à faux titre, comme tel – peut faire planer. Dans ce dernier cas, la cause de la réjouissance est vue, à tort ou à raison, comme sublime (ne l’oublions pas, ce qui est sublime pour l’un peut ne pas l’être pour l’autre et ainsi si tel succès ferait planer tel rêveur en rêve, il mettrait tel autre dans une scène sexuelle). Ainsi, par exemple, l’humaniste pourra ressentir un triomphe emprunt de gêne dans une victoire qui se paie par l’utilisation égocentrique d’autrui (d’où, pourquoi pas, un rêve érotique : la jouissance du succès tempérée d’un petit quelque chose qui fait dégradant). En revanche, s’il parvient, par exemple, à mettre en place une organisation utile et appréciée de ses prochains, il se sentira alors planer.
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